Une histoire qui nous touche au cœur
Il y a des films qui marquent une époque, qui capturent l'essence même de l'humanité face à l'adversité. Un garçon, une terre, la guerre de Sareen Hairabedian fait partie de ces œuvres rares qui nous rappellent pourquoi le cinéma documentaire peut être si puissant. Le 3 décembre 2025 à 23h35, ARTE nous offre l'opportunité de découvrir ce témoignage exceptionnel dans sa collection Grand Format.
Tourné entre 2019 et 2022 dans un village du Haut-Karabakh, ce documentaire nous plonge dans l'univers de Vrej, un garçon de 11 ans dont l'enfance va être brutalement interrompue par les fracas de la guerre. À travers ses yeux innocents, nous découvrons la résilience extraordinaire d'un peuple confronté aux traumatismes les plus profonds.
Sareen Hairabedian, une cinéaste engagée
Sareen Hairabedian n'en est pas à son coup d'essai. Cette réalisatrice talentueuse a su développer au fil des années une approche documentaire particulièrement sensible aux questions identitaires et aux blessures de l'histoire. Avec ce nouveau film, elle confirme sa capacité à saisir l'intime au cœur du politique, à révéler l'universel dans le particulier.
Le choix de suivre Vrej pendant plusieurs années témoigne d'une démarche cinématographique patiente et respectueuse. Cette proximité permet au spectateur de vivre de l'intérieur cette tragédie collective à travers le prisme d'une expérience individuelle bouleversante.
Une reconnaissance internationale méritée
Le parcours du film dans les festivals internationaux témoigne de sa qualité exceptionnelle. FIPADOC, Docs Cévennes, Sheffield DocFest, DOC NYC, Palm Springs, Dublin... autant de sélections prestigieuses qui confirment l'impact universel de cette œuvre. Chaque projection a été l'occasion de rappeler au monde entier la situation dramatique vécue par les populations du Haut-Karabakh.
Une production franco-arménienne d'excellence
Produit par Hai Creative et coproduit par Sister Productions et Soilsiu Films, ce documentaire bénéficie d'un accompagnement professionnel de haut niveau. Sister Productions, en tant qu'organisateur de cet événement télévisuel, a su porter ce projet avec la détermination nécessaire pour lui offrir la visibilité qu'il mérite.
Cette collaboration entre producteurs français et arméniens illustre parfaitement la richesse des échanges culturels entre nos deux pays. Elle démontre aussi comment le cinéma peut servir de pont entre les communautés, créant des liens durables au-delà des frontières.
Un témoignage pour l'histoire
Au-delà de sa dimension artistique, Un garçon, une terre, la guerre constitue un document historique précieux. Les images tournées entre 2019 et 2022 capturent une période charnière de l'histoire du Haut-Karabakh, offrant aux générations futures un témoignage direct de ces événements tragiques.
Le regard de Vrej nous permet d'appréhender cette réalité complexe sans les filtres habituels de l'analyse géopolitique. C'est la force du documentaire de Hairabedian : nous faire comprendre l'incompréhensible à travers l'émotion pure d'un enfant qui voit son monde s'effondrer.
La famille de Vrej, contrainte à l'exil, incarne le destin de milliers de familles arméniennes qui ont dû abandonner leurs terres ancestrales. Leur histoire personnelle devient le miroir d'une tragédie collective, rappelant que derrière chaque conflit se cachent des vies humaines, des rêves brisés, des espoirs qui renaissent malgré tout.
Une diffusion à ne pas manquer
La programmation de ce documentaire dans la collection Grand Format d'ARTE souligne l'importance que la chaîne accorde à ce témoignage. Cette case horaire, certes tardive, permet une diffusion sans contrainte, respectant l'intégrité artistique de l'œuvre.
Pour ceux qui ne pourraient pas être devant leur écran le 3 décembre à 23h35, bonne nouvelle : le film sera disponible en rediffusion en ligne jusqu'au 20 septembre 2026. Cette accessibilité prolongée offre à un large public la possibilité de découvrir ce témoignage poignant, de le partager, d'en discuter.
Cette diffusion sur ARTE représente bien plus qu'un simple événement télévisuel. C'est l'occasion pour la communauté arménienne de France et d'Europe de se retrouver autour d'un témoignage qui nous concerne tous. C'est aussi une opportunité pour le grand public de mieux comprendre les enjeux contemporains de cette région du monde, trop souvent méconnue.
En suivant l'histoire de Vrej, nous redécouvrons que la guerre n'est jamais une abstraction. Elle a un visage, celui d'un enfant qui grandit trop vite, d'une famille qui résiste, d'un peuple qui refuse de disparaître. Sareen Hairabedian nous offre avec ce documentaire un cadeau précieux : celui de l'empathie et de la compréhension mutuelle.
Rendez-vous donc le 3 décembre sur ARTE pour découvrir Un garçon, une terre, la guerre, un film qui marquera assurément cette fin d'année télévisuelle par sa force émotionnelle et sa portée universelle.