L'Arménie : un génocide de basse intensité dans le nouveau désordre mondial par Hilda Tchoboian à Grenoble

Depuis septembre 1991, redevenue indépendante sur les cendres de l’URSS, l’Arménie a vécu une expérience de 3 décennies de recollage des morceaux de son territoire éclaté, avec en son centre, la guerre d’indépendance du Haut-Karabagh ainsi soustraite à la tutelle de l’Azerbaïdjan.

Après la guerre de 2020, puis depuis l’invasion de septembre 2023, le Haut-Karabagh est entièrement occupé par l’armée azerbaïdjanaise et sa population chassée de son foyer millénaire.

Mais le conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan ne s’est pas arrêté pour autant. De nouvelles menaces d’invasion de l’Arménie se précisent chaque jour, aussi bien dans le discours des officiels de l’Azerbaïdjan, que dans leurs préparatifs militaires. L’Arménie fait face aujourd’hui à un problème existentiel majeur : ses deux voisins, la Turquie et son Proxi l’Azerbaïdjan, considèrent que l’Etat arménien est un obstacle à leurs desseins stratégiques à long terme.

Dans quelle mesure le choc Est-Ouest issu de la guerre en Ukraine est-il de nature à créer des conditions géopolitiques qui précipiteraient la chute de l’Arménie ?

La communauté internationale laissera-t-elle parachever par l’Etat turc, un siècle après l’extermination des Arméniens de leurs terres historiques d’Arménie occidentale, le processus génocidaire, cette fois sur leurs terres d’Arménie orientale ?

Biographie de la conférencière

Hilda Tchoboian, est présidente du Centre Covcas pour le Droit et la résolution des conflits. Elle a dirigé la revue mensuelle Covcas-Bulletin d’études sur les conflits dans l’espace de l’ex-URSS.

Ancienne présidente-fondatrice de la Fédération Euro-arménienne pour la Justice et la Démocratie, organe de coordination des organisations euro-arméniennes auprès des institutions européennes.

Ancienne conseillère régionale de la région Rhône-Alpes.

Elle dirige la coalition LIBERTAS pour la libération des prisonniers de guerre arméniens (www.libertas2020.com), avec HYESTART et Observatoire d’arménophobie.