À la croisée des chemins entre Orient et Occident, comme un manteau jeté sur les monts du Petit Caucase, surprenante, authentique et émouvante, il est une terre imprégnée de légendes bibliques et d’une culture forgée depuis plus de six millénaires : l’Arménie.
Chère au coeur des arméniens, Erevan la capitale « rose » fut fondée il y a trois mille ans sur les ruines de la cité ourartéenne d’Erebouni. Elle est ainsi une des plus vieilles cités au monde ayant pu documenter la date de leur établissement. L’origine de son nom proviendrait du mot que prononça Noé lorsqu’il prit pied sur le sol du Mont Ararat au troisième jour après la fin du Déluge : Yerevants ! (C’est apparu, cela a été, cela fut, ou cela s’est accompli).
Du Nord au Sud, dans des paysages à couper le souffle, ce carnet de voyage égrène le chapelet de monastères et de sites qui jalonnent l’histoire complexe de ce pays. La cathédrale d’Etchmiadzine, siège de l’Eglise apostolique arménienne et le mémorial du génocide arménien constituent sans doute les temps forts d’un voyage qui rappelle que ce pays est plus une identité qu’une entité géographique. Avant que n’ait été perpétré ce crime contre l’humanité, combien de peuples tentèrent de réduire cette nation venue tout droit des premiers âges de l’humanité ?
Assyriens, Perses, Grecs, Romains, Arabes, Seldjoukides, Ottomans et Russes ne purent jamais occulter la volonté opiniâtre de ces gens de préserver contre vents et marées leur culture, leur religion et leur volonté farouche d’exister car il n’y a pas, dans les guerres, d’autre vainqueur que la mort.
Malgré la violence, les drames et les traumatismes, l’extraordinaire capacité de résilience de ce peuple a forgé une nation éternelle.
Bienvenus en Arménie !
Gérard SACCOCCINI
Monsieur Gérard SACCOCCINI
Conférencier en histoire de l’Art
« Arménie éternelle, la mémoire d’un peuple »