Faire revivre un moment particulier de l'histoire française au Proche-Orient, la transmission d'un art de vivre, d'un savoir à la "française", met en lumière les liens séculaires qui unissent la France et les Arméniens.
Une histoire singulière puisque l'école de la France, celle de Jules Ferry, est transmise à de jeunes Arméniennes, par des religieuses, provinciales aguerries qui se lancent à la conquête des âmes jusque dans les villages éloignés de l'Empire ottoman pour répandre la culture française. L'étude de nombreuses archives, certaines inédites comme les lettres des religieuses à leur Supérieure en France, permet de découvrir l'importance accordée à l'instruction des filles. On pénètre ainsi dans une société, à la confluence des cultures occidentale et orientale, de plus en plus soucieuse de progrès social, à la veille de sa disparition dans la tragédie du génocide de 1915.