Book Presentation
   

Présentation des livres "Parachever un génocide" et "Rose de Diarbékir"

Raymond Kevorkian et Corinne Zarzavatdjian


Présentation des livres "Parachever un génocide" et "Rose de Diarbékir"
13 janv. 2024   3:00 PM
Cathédrale Sainte-Croix des Arméniens de Paris
13 rue du Perche, 75003 Paris
Île-de-France - France

L'association Sainte-Croix des Arméniens Catholiques organise, le samedi 13 janvier à 15 heures, la présentation des livres "Parachever un génocide" et "Rose de Diarbékir" avec Raymond Kevorkian et Corinne Zarzavatdjian.

Interlude musical au violon avec Nelly Yervandyan.

Vente et dédicaces.

Entrée libre.

Verre de l'amitié.

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Parachever un génocide: Mustafa Kemal et l'élimination des rescapés arméniens et grecs (1918-1922)

Raymond Kevorkian

R. Kévorkian est l’historien du génocide des Arméniens au cours duquel près de 1,5 million d'Arméniens ottomans ont perdu la vie entre 1915 et 1916. Selon lui, ces crimes de masse ont cimenté la construction de l’État-nation turc, d’où la difficulté de ce dernier à reconnaître – voire assumer – cette histoire. D’autant que le génocide ne s’est pas arrêté en 1916 : ce nouveau livre met en effet en lumière la manière dont les Arméniens et les Grecs qui avaient échappé aux massacres ont été éliminés de manière organisée dans le cadre de la politique des Jeunes-Turcs nationalistes du Comité union et progrès et des partisans de Mustafa Kemal, souvent présenté comme un héros progressiste et laïque et le père de la Turquie moderne.

Se profile un autre visage de Mustafa Kemal, chez qui le refus du démantèlement de l’Empire ottoman est inséparable d’une volonté de parachever l’homogénéisation ethnique de l’Asie Mineure. Ces idées lui ont valu la complicité des responsables des massacres et le soutien de l’opinion publique turque.

Ce livre est l’aboutissement d’une trilogie entamée il y a plus de trente ans, « examinant un Empire ottoman encore pluriethnique, mais déjà travaillé par le projet de création d’un État-nation turc et par des pratiques de massacres de masse, passé à l’acte durant la Grande Guerre en exterminant les populations arméniennes et syriaques, avant de parachever l’élimination totale des groupes non-turcs en exterminant les Grecs ou en les expulsant avec les reliquats d’Arméniens ayant survécu à 1915 ».

Il examine les liens entre le Comité union et progrès et le kémalisme, sous l’angle de la politique d’élimination des non-musulmans. Il s’appuie principalement sur les archives du Bureau d’information du patriarcat arménien de Constantinople et les archives britanniques du Foreign Office.

Il apporte des éléments de réponse à deux grandes questions : la République turque s’est-elle fondée sur le génocide perpétré durant et après la Grande Guerre contre les Arméniens, les Syriaques et les Grecs ottomans ? La Turquie contemporaine porte-t-elle encore et toujours les stigmates de ces violences extrêmes ?

Il montre ainsi que la Turquie d’Erdogan ne peut être comprise qu’à la lumière de l’héritage de Mustafa Kemal et du génocide des Arméniens.

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Rose de Diarbékir: Une passion arménienne

Corinne Zarzavatdjian

1893. À Diarbékir, dans une des provinces arméniennes de l’Empire ottoman, la famille Hagopian vit entre tradition et modernité. Alors que les frères aînés partent faire leurs études en Europe, la benjamine, Rose, vibre pour le théâtre et la culture française.

Encouragée par les siens, l’ardente et résolue jeune fille réussit à rejoindre Constantinople, où la troupe de Sarah Bernhardt est en tournée. Elle parviendra à se faire remarquer de la Divine par son audace, son talent et sa sincérité.

Rose, si proche de la réalisation de ses rêves mais rattrapée par les persécutions du « sultan rouge », Abdülhamid II, va se révéler, entre passion de la scène et actes de résistance.

Rose de Diarbékir témoigne du courage et de l’insoumission de femmes d’exception. Il raconte une page méconnue de l’histoire du peuple arménien et rend hommage aux personnalités françaises qui se mobilisèrent en sa faveur à la fin du XIXe siècle.

Une fresque familiale au souffle oriental, tragique et généreuse à la fois.

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